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La société américaine Sage Geosystems a mis au point un système de stockage d’énergie à bas coût grâce à la chaleur contenue dans la Terre. D’une autonomie de 18 heures, elle devrait servir à soutenir les énergies renouvelables.
C’est l’une des données les plus compliquées de la transition énergétique. Les batteries utilisées pour alimenter les énergies renouvelables ne s’avèrent pas toujours fiables. Comment produire de l’électricité à bas coût, soutenable pour la planète, et en quantité ? Une société américaine a récemment annoncé avoir mis au point une nouvelle batterie « verte », grâce à une méthode empruntée à la production d’énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon), rapporte NewsAtlas.
« Nous avons déchiffré le code pour fournir le complément idéal aux énergies renouvelables, s’est félicité la présidente de Sage Geosystems, Cindy Taff. C’est une batterie de base alternative aux batteries lithium-ioon et aux usines de pointe au gaz naturel« . Selon elle, les perspectives offertes par ce nouveau système sont multiples. Des « opérations minières à distance jusqu’aux centres de données » seraient alimentés par ces nouvelles batteries, qui pourraient également s’attaquer à la « la précarité énergétique ».
Une méthode inspirée du pétrole
La société américaine, basée au Texas, assure que cette nouvelle technologie a une capacité d’autonomie de 18 heures. En prime, son efficacité serait de « 200 % », ce qui, dans les faits, s’avère impossible. Voici donc un nouvel entrant sur le marché des batteries alternatives. Cette annonce intervient plus de deux mois après qu’une équipe de chercheurs australienne a affirmé avoir fabriqué une batterie à protons.
La course est lancée depuis plusieurs années. Sage Geosystems a peut-être trouvé une des solutions les plus sûres et les moins chères au stockage de l’énergie. Pour ce faire, les chercheurs se sont simplement réapproprié la technique d’extraction « huff and puff ». Cette dernière fait fureur dans l’extraction de pétrole. Il suffit de placer un liquide dans le puits, de le laisser pendant quelques heures dans la roche, puis de remonter l’eau. Le sous-sol terrestre renferme des températures extrêmes, qui peuvent atteindre entre 180 et 220 degrés.
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Pas encore commercialisée
Ainsi, grâce à la chaleur accumulée, la fracture terrestre resserre la vanne qui renferme l’eau, avant d’être acheminée par des turbines pour produire de l’électricité sous forme de vapeur. Ce sont les principes de la géothermie, à savoir la chaleur de la Terre, appliquée au savoir pétrolier. Un puits du système « Earth Store », récolté dans un ancien forage du Texas, pourrait alimenter une production de 3 mégawats (MW). À titre de comparaison, les éoliennes des parcs français ont une puissance estimée entre 2 et 3,3 MW.
Reste que le projet pilote réussi par Sage Geosystems ne constitue que la première étape menant vers la mise en service du système de stockage. La société américaine cherche à lever 30 millions de dollars supplémentaires pour accélérer la commercialisation. Il y a encore du chemin à parcourir.